Les conteurs des mythes grecs – historiquement des hommes – ont régulièrement mis à l’écart les personnages féminins. Lorsqu’elles jouent un rôle plus important, les femmes sont souvent dépeintes comme monstrueuses, vengeresses ou tout simplement maléfiques, à l’instar de Pandore, la femme du mépris éternel et de la damnation, dont la curiosité est à l’origine de toutes les souffrances et méchancetés du monde lorsqu’elle a ouvert la boîte interdite. Mais, comme le révèle Natalie Haynes, dans les anciens mythes grecs, il n’y avait pas de boîte. Il s’agissait d’une jarre… qui est bien plus susceptible de se renverser.
Dans Pandora’s Jar, la présentatrice, écrivaine, humoriste et classiciste passionnée renverse la situation en mettant les femmes des mythes grecs sur un pied d’égalité avec les hommes. Avec esprit, humour et intelligence, Haynes révolutionne notre compréhension des poèmes, récits et pièces épiques, en les ressuscitant du point de vue d’une femme et en retraçant les origines de leurs personnages féminins mythiques. Elle s’intéresse à des femmes telles que Jocaste, la mère d’Œdipe devenue amante et épouse (et point d’achoppement freudien), à la fois la personne la plus intelligente de l’histoire et pourtant souvent inaperçue. Elle s’intéresse à Hélène de Troie, dont le mariage avec Pâris a “provoqué” la guerre de Troie – une réponse quelque peu inégale à sa décision de quitter son mari pour un autre homme. Elle montre comment la Médée vilipendée était comme une ancienne Beyonce – se vengeant de l’homme qui l’avait blessée et trahie, même si c’était par des mesures extrêmes. Elle s’intéresse également à Méduse, la femme monstrueuse par excellence, dont le regard transforme les hommes en pierre, mais qui n’a pas toujours été un monstre et dont les cheveux se sont transformés en serpents pour la punir d’avoir été violée.
La Jarre de Pandore nuance et soigne les mythes et légendes millénaires et pose la question : Pourquoi sommes-nous si prompts à diaboliser ces femmes et si désireux d’accepter les histoires que l’on nous a racontées ?
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The tellers of Greek myths—historically men—have routinely sidelined the female characters. When they do take a larger role, women are often portrayed as monstrous, vengeful or just plain evil—like Pandora, the woman of eternal scorn and damnation whose curiosity is tasked with causing all the world’s suffering and wickedness when she opened that forbidden box. But, as Natalie Haynes reveals, in ancient Greek myths there was no box. It was a jar . . . which is far more likely to tip over.
In Pandora’s Jar, the broadcaster, writer, stand-up comedian, and passionate classicist turns the tables, putting the women of the Greek myths on an equal footing with the men. With wit, humor, and savvy, Haynes revolutionizes our understanding of epic poems, stories, and plays, resurrecting them from a woman’s perspective and tracing the origins of their mythic female characters. She looks at women such as Jocasta, Oedipus’ mother-turned-lover-and-wife (turned Freudian sticking point), at once the cleverest person in the story and yet often unnoticed. She considers Helen of Troy, whose marriage to Paris “caused” the Trojan war—a somewhat uneven response to her decision to leave her husband for another man. She demonstrates how the vilified Medea was like an ancient Beyonce—getting her revenge on the man who hurt and betrayed her, if by extreme measures. And she turns her eye to Medusa, the original monstered woman, whose stare turned men to stone, but who wasn’t always a monster, and had her hair turned to snakes as punishment for being raped.
Pandora’s Jar brings nuance and care to the millennia-old myths and legends and asks the question: Why are we so quick to villainize these women in the first place—and so eager to accept the stories we’ve been told?
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